De nouvelles informations sur le meurtre du journaliste Jamal Khashoggi le mois dernier au consulat d’Arabie saoudite à Istanbul ont été dévoilées samedi.
La Turquie poursuit les révélations sur l’assassinat de Jamal Khashoggi, à Istanbul. Le quotidien progouvernemental turc Sabah a indiqué que des traces d’acide ont été détectées après l’examen des prélèvements faits dans les égouts de la résidence du consul saoudien. Les enquêteurs estiment qu’après avoir tué l’éditorialiste critique du pouvoir de Ryad, les auteurs du crime ont dissous le corps dans de l’acide. Ils s’en sont ensuite débarrassés dans les canalisations, selon le quotidien.
Lors d’une conférence de presse samedi, Recep Tayyip Erdogan a par ailleurs assuré l’existence d’enregistrements portant sur les faits, précisant les avoir partagés avec Ryad, Washington et Paris. Ankara aurait détenu ces enregistrements audio du meurtre et les aurait partagés avec la directrice de la CIA Gina Haspel fin octobre, lors de son déplacement en Turquie, selon certains médias et responsables turcs. Leur existence n’aurait cependant pas encore été officiellement confirmée.
Jamal Khashoggi a été tué par un commando le 2 octobre au consulat saoudien d’Istanbul, où il s’était rendu pour des démarches administratives. Après avoir catégoriquement nié l’assassinat, les autorités saoudiennes ont finalement admis que le journaliste avait été exterminé lors d’une opération "non autorisée" par Riyad.
Dans une tribune publiée le 2 novembre par le Washington Post, avec lequel collaborait Khashoggi, Recep Tayyip Erdogan a accusé, tout en excluant le roi Salmane, les "plus hauts niveaux du gouvernement saoudien" d’avoir commandité le meurtre. La presse turque proche du pouvoir n’a de son côté cessé d’impliquer le prince héritier, Mohammed ben Salmane.
Fin octobre, le parquet d’Istanbul a affirmé que le journaliste avait été tué dès son entrée dans le consulat et que son corps avait été démembré.
(Sources : BFMTV / L’Alsace.fr)