Le président turc, Recep Tayyip Erdogan a tenu un discours au Parlement à Ankara ce mardi. Il a ainsi clamé que le meurtre du journaliste critique Jamal Khashoggi a été planifié.
Recep Tayyip Erdogan, le président de la Turquie s’est exprimé devant le Parlement à Ankara, mardi. Il a ainsi tenu à confirmer que le journaliste saoudien Jamal Khashoggi a été tué et que son meurtre avait été programmé des jours à l’avance. Conséquence, le président turc a exigé que la lumière soit faite sur cette affaire. Il veut ainsi connaître la vérité et avoir des réponses sur deux questions majeures. La première sur ceux qui ont commandité cet assassinat, qui a donné l’ordre et la seconde sur l’endroit où on a caché le corps du journaliste. "Rien ne restera secret", a signifié Recep Tayyip Erdogan,
Avant cette déclaration très attendue du président turc, le porte-parole du parti au pouvoir Omer Celik, avait déjà affirmé que des commandons ont préparé avec cruauté le meurtre de Jamal Khashoggi. "Nous sommes face à une situation qui a été sauvagement planifiée", a-t-il insisté. Quinze agents saoudiens ont été repérés à Istanbul même s’ils y étaient arrivés séparément. Ils étaient tous présents au consulat le matin du meurtre. Ils ont désactivé la vidéo de surveillance en enlevant le disque dur, a expliqué le président turc.
Par ailleurs, le quotidien Hürriyet a avancé que Jamal Khashoggi aurait été tué par strangulation avant d’être découpé en 15 morceaux. Après le meurtre, le chef du commando a appelé quatre fois le directeur de cabinet du prince héritier Mohammed ben Salmane, révèle le journal progouvernemental Yeni Safak. Pour cacher cette atrocité "des efforts conséquents ont été déployés", a conclu le porte-parole.
D’un point de vue international, l’image de l’Arabie saoudite est dénaturée à la suite de cette affaire, selon le président Erdogan. Le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu a malgré tout précisé que la Turquie ne voudrait en aucun cas que cette affaire ait des mauvaises répercussions sur sa relation avec l’Arabie saoudite. C’est pour cela que le président turc compte beaucoup sur une coopération du roi Salmane d’Arabie pour dénouer cet assassinat sans omettre de pointer les meurtriers qui devraient être jugés à Istanbul. Il a aussi accentué sa disposition à coopérer pour un probable enquête internationale.
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(Sources : Site 20minutes - Europe 1)