Pour sauver l’accord de Vienne sur le nucléaire, la France a envoyé Emmanuel Bonne à Téhéran. Des efforts salués par les dirigeants iraniens mercredi 10 juillet.
Conclu en 2015, l’accord de Vienne ou le PAGC (Plan d’action global commun) a été signé par les grandes puissances qui avaient pris leurs engagements concernant le nucléaire. Pourtant, en 2018, Donald Trump s’en est retiré et a rejeté l’accord. De plus, les Etats-Unis ont rétabli les sanctions économiques américaines contre l’Iran, selon le journal Le Figaro. Étouffé, ce pays a ainsi commencé à revenir, petit à petit, sur certains de ses engagements sur le nucléaire.
La République islamique a enclenché le 8 mai dernier un processus de désengagement étape par étape, tous les 60 jours. Son objectif est de pousser les Européens à remplir leurs promesses et à poursuivre leurs échanges avec l’Iran. Lundi 8 juillet, Téhéran a annoncé qu’il a dépassé le seuil limite de 3,67% d’enrichissement de l’uranium fixé.
Face à ce dangereux désengagement et pour sauver ainsi l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, la France n’a pas ménagé ses efforts. Pour ce faire, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, Emmanuel Bonne est en visite à Téhéran. Il va tenter de contribuer à une "désescalade" sur le dossier, comme le rapporte l’Elysée.
Et l’Iran a salué mercredi 10 juillet tous ces efforts. Abbas Mousavi, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a ainsi salué le rôle de la France pour réduire les tensions et mettre en œuvre l’accord. "La France participe aux efforts pour préserver l’accord", a-t-il indiqué, selon l’agence de presse Irna.
De leur côté, les Européens ont demandé la convocation en urgence d’une commission conjointe. L’objectif est d’éviter davantage de fuite, mais également de permettre de discuter des questions liées à la mise en œuvre du PAGC. Pareillement, à la demande des Etats-Unis, le conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) se réunit ce mercredi à Vienne.
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