Pour sauver l’accord international sur le nucléaire iranien, plusieurs pays se sont récemment réunis. Cette rencontre s’est terminée sur une impression générale positive.
Le nucléaire iranien est au cœur de l’actualité internationale notamment après l’annonce de Téhéran sur l’enrichissement de l’uranium, à hauteur de 60%.
Plusieurs pays (Allemagne, France, Royaume-Uni, Chine, Russie et Iran) se sont réunis pour sauver l’accord international sur ce sujet. Avant le redémarrage des pourparlers techniques, ils ont discuté pendant près de 2 heures, rapporte Le Point. Selon la Russie, cette rencontre s’est achevée sur une "impression générale positive" jeudi à Vienne. Mikhaïl Oulianov, l’ambassadeur de Russie en Autriche a annoncé sur Twitter, que cette réunion sera suivie d’un certain nombre de "rencontres informelles".
Le coordinateur de l’Union européenne, Enrique Mora, s’est également exprimé sur le sujet. "Nous nous réjouissons de voir tout le monde de retour à Vienne, prêt à faire avancer les négociations, malgré les événements difficiles de ces derniers jours", a-t-il posté sur Twitter.
La décision de l’Iran de dépasser le seuil de 60% dans l’enrichissement de l’uranium a suscité l’inquiétude et la déception des pays occidentaux.
Le porte-parole de l’Union européenne, Peter Stano, a rappelé qu’il n’y avait aucune justification civile crédible ou plausible à une telle mesure. "C’est extrêmement inquiétant du point de vue de la non-prolifération nucléaire", a-t-il signifié.
Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine a partagé cet avis en précisant qu’ils prennent très au sérieux cette annonce provocatrice de l’Iran. "Je dois vous dire que cette mesure soulève des questions sur le sérieux de l’Iran s’agissant des pourparlers nucléaires", a-t-il précisé.
Face à toutes ces inquiétudes, le président Hassan Rohani s’est voulu rassurant. "Nos activités nucléaires sont pacifiques, nous ne cherchons pas à obtenir la bombe atomique", a-t-il affirmé dans un discours, transmis par la télévision d’Etat jeudi.
Selon Téhéran, cet enrichissement d’uranium à 60% se veut une "réponse au terrorisme nucléaire d’Israël" après l’explosion, survenue dimanche dans l’usine d’enrichissement de Natanz. En effet, l’Iran a ouvertement accusé l’Israël d’avoir saboté cette usine.
Par ailleurs, jeudi 15 avril, Abbas Araghchi, le président de la délégation iranienne, a déploré la faible "réaction des pays européens". Dans un communiqué, l’Iran a signifié que les parties à l’accord devaient "condamner à l’unanimité cet événement, sans considérations politiques".
Berlin, Paris et Londres ont, de leur côté, mis en garde contre toute escalade, "par quelque pays que ce soit". Mercredi, l’Iran a réitéré que les Etats-Unis doivent lever les sanctions imposées par Donald Trump pour enrayer cette "spirale dangereuse".
De son côté, le JCPOA avait permis un allègement des mesures punitives contre la République islamique en échange d’une réduction draconienne de ses activités nucléaires, sous le contrôle de l’ONU. Ce dispositif a été pris pour garantir qu’elle ne cherche pas à se doter de la bombe atomique.
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