D’après le constat dressé par l’ONU à la veille de la journée mondiale de la femme le 8 mars, les femmes sont toujours minoritaires dans la diplomatie.
Des responsables officielles devant le Conseil de sécurité ont dénoncé la situation à laquelle les femmes sont confrontées. Vingt-deux ans après l’adoption par l’ONU d’une résolution censée protéger les femmes des conflits armés, les femmes restent les premières victimes des guerres. Dans la foulée, elles sont sous-représentées dans les négociations diplomatiques, ont dénoncé mardi des responsables officielles devant le Conseil de sécurité. Ce terrible constat a été dressé la veille de la Journée internationale des femmes ce 8 mars, lors de la 67e session de la Commission de la condition de la femme (CSW). "Durant les 20 premières années (…) nous avons été témoins de premières historiques pour l’égalité entre les sexes", a expliqué Sima Bahous, directrice de l’ONU Femmes sur les propos repris par Le Parisien.
Sima Bahous a surtout pointé du doigt le cas de l’Afghanistan après la prise de pouvoir des talibans en août 2021. Elle a évoqué le cas de ce pays comme "l’un des exemples les plus extrêmes pour la régression des droits des femmes". Elle a parlé de la guerre en Ukraine où les "femmes et leurs enfants représentent 90 % des près de huit millions d’Ukrainiens contraints de partir dans d’autres pays". De son côté, l’ambassadrice des États-Unis à l’ONU Linda Thomas-Greenfield a lancé un appel à la communauté internationale pour la mise en œuvre du programme femmes, paix, sécurité. A son tour, Marlène Schiappa, représentante de la France au Conseil de sécurité, a également dénoncé le fait que "dans toutes les situations de conflits et de crises (…), les femmes sont particulièrement affectées, voire délibérément ciblées, par les violences sexuelles et fondées sur le genre".
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