Environ 20 000 civils ont fui jeudi la partie rebelle de la Ghouta orientale près de Damas, sur le point d’être repris par les forces du régime.
Déclenchée il y a huit ans, le 15 mars 2011, à la suite de manifestations réclamant la démocratie, réprimées par le régime de Bachar-Al-Assad, la guerre de Syrie a fait plus de 350 000 morts.
Les combats du jeudi 15 mars concernaient particulièrement deux fronts : le premier est près de Damas dans le sud du pays, où plus de 70% de l’enclave rebelle de la Ghouta orientale a été prise par le régime, notamment la ville clé de Hammouriyé. "Le régime syrien contrôle désormais la totalité de cette ville après que les combattants de Faylaq al-Rahmane [groupe rebelle] se sont retirés et que la grande majorité des civils l’ont fuie", a expliqué à l’Agence France-Presse le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Le second est dans le Nord-Ouest, où la ville d’Afrin, aux mains des Kurdes, pourrait tomber dans les prochains jours sous les assauts des forces turques et de leurs supplétifs syriens.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), des dizaines de milliers de civils fuyaient jeudi ces deux zones de guerre. L’Observatoire parle d’exode massif. Environ 20 000 civils ont fui la partie rebelle de la Ghouta orientale, près de Damas, après avoir été soumis pendant près d’un mois à des bombardements et avoir subi pendant cinq ans un siège des forces gouvernementales syriennes. Toujours selon l’OSDH, il s’agit du plus grand nombre de civils à quitter le bastion rebelle de Hammouriyé depuis le début de la vaste offensive du régime, le 18 février. Au nord de la Syrie, un autre front oppose cette fois l’armée turque aux forces kurdes qui occupent la ville d’Afrine, forçant 30 000 civils à quitter la zone. Ils tentent notamment de gagner les localités de Nobol et de Zahra, dans un secteur contrôlé par le régime.