Hassan Ammar/AP/SIPA
Les forces du régime syrien sont actuellement à leur quatrième semaine d’offensive dans la Goutha orientale, depuis ce dimanche. Au cours de ces semaines sanglantes, des dizaines de corps se sont retrouvés sous les décombres.
La progression du régime syrien dans l’enclave rebelle de la Goutha orientale s’affirme de jour en jour. Malgré une forte résistance des rebelles, l’armée syrienne a réussi à reprendre le secteur stratégique de Madira, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Le dimanche 11 mars 2018, elle a réussi à isoler Douma, principale ville du dernier bastion rebelle aux portes de Damas. Une isolation effective après 21 jours d’intenses raids aériens ayant tué 1 115 civils, dont 231 enfants. L’OSDH fait également état de 4 400 personnes. Seulement hier, 18 civils ont été tués dans la Goutha.
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Avec le soutien de l’armée russe, le régime syrien ne tient plus en compte du nombre de victimes dans la reprise de la Goutha. Les bombardements ne laissent d’ailleurs aucun répit afin d’enterrer les corps. Les morts sont tous entassés à la morgue, car le cimetière est la cible régulière d’obus. Des odeurs nauséabondes envahissent également la ville, car sous les bâtiments effondrés certains corps sont encore ensevelis. "Les équipes de secours ne parviennent pas à retirer" les cadavres, a précisé l’OSDH. Les corps qui ont pu être retirés l’ont été avec de "tout petits moyens", a déclaré Hassan, 30 ans, membre de la Défense civile.
Parallèlement à ces offensives, des responsables de certaines localités tentent de négocier la sortie des civils de la Goutha orientale. Un comité constitué de responsables locaux a discuté samedi et dimanche avec des représentants du régime. Ils auraient demandé la possible sortie "de ceux qui le souhaitent, civils ou rebelles, de Hammouriyé vers d’autres régions de Syrie sous contrôle des insurgés." Toutefois, aucune confirmation n’a encore été donnée par rapport à cette affaire.
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Syrie : l’évacuation de la Ghouta orientale au cœur de négociations https://t.co/80gjNrSRon #AFP pic.twitter.com/lXWgoqUJPh
— Agence France-Presse (@afpfr) 11 mars 2018
