Ce "conseil" de l’ONU est sorti en réponse Rodrigo Duterte aux insultes et aux menaces formulées par le président philippin Rodrigo Duterte à l’encontre de deux rapporteurs des Nations unies.
Ces propos des nations unis sont surprennent plus d’un dans le monde très feutré de la diplomatie. Zeid Ra’ad Al-Hussein, haut-commissaire de l’ONU chargé des droits de l’homme a estimé, vendredi 9 mars, que le président philippin devait effectuer un "examen psychiatrique". Et pour cause : Rodrigo Duterte venait d’insulter et de menacer deux rapporteurs des Nations unies. "C’est absolument scandaleux que le président d’un pays puisse s’exprimer ainsi, en utilisant le langage le plus ordurier à l’égard d’un rapporteur hautement respecté", a-t-il lâché sur le récit de France info.
Le président philippin s’en est pris au rapporteur spécial sur les meurtres extrajudiciaires, Agnes Callamard. Rodrigo Duterte est allé jusqu’à des menaces de la gifler, comme en témoignent des articles de la presse philippine de novembre. Outre ces menaces visant deux rapporteurs de l’ONU, le président des Philippines est souvent critiqué par l’ONU pour sa violente campagne antidrogue. Depuis son arrivée au pouvoir en 2016, près de 4 100 trafiquants et usagers de drogue présumés ont été tués par la police. Les défenseurs des droits de l’homme ont sorti un bilan plus alarmant en annonçant que le nombre réel de morts est trois fois supérieur.
En réponse à ces déclarations, le gouvernement philippin a qualifié les propos du Haut-Commissaire d’"emportement démesuré". "Ces commentaires déshonorent grandement le Conseil des droits de l’Homme et ses efforts nobles", a déclaré le ministre philippin des Affaires étrangères Alan Peter Cayetano dans un communiqué relayé par L’Express.