S’il y a une coutume encore en Inde, c’est celle du mariage précoce des jeunes filles. Mais grâce aux actions de l’Unicef, 25 millions de mariages d’enfants ont été empêchés dans le monde.
Le mariage d’enfants est illégal en Inde mais dans les régions pauvres, comme l’État du Rajasthan, au nord-ouest du pays, la pression sociale et économique est telle qu’elle empêche l’application de la loi. Plus de la moitié des filles y sont mariées bien avant l’âge de 18 ans, ce qui entraîne souvent pour ces jeunes femmes et enfants des problèmes de santé et sociaux.
Le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a publié ses dernières données concernant la situation des mariages précoces dans le monde. En Inde, le nombre de jeunes filles mariées avant l’âge légal a été pratiquement divisé par deux en une décennie. Le responsable de la protection de l’enfance à l’Unicef précise que "selon la tendance actuelle, 27% des filles, soit près de 1,5 million, sont mariées avant d’avoir 18 ans en Inde. C’est une forte baisse par rapport au taux de 47% d’il y a dix ans".
En Inde, l’âge légal du mariage est de 18 ans pour les femmes et de 21 ans pour les hommes. En 2017, la Cour suprême indienne a jugé que des relations sexuelles avec une mineure constituaient un viol. La loi prévoit ainsi une amende de 100 000 roupies (1 250 euros) et deux ans de prison pour les parents pris en faute. Les conclusions de l’Unicef sur l’Inde sont tirées d’une comparaison de ses questionnaires de santé de 2006 et 2016 qui demandaient aux femmes âgées de 20 à 24 ans si elles s’étaient mariées avant d’avoir 18 ans. L’Unicef a également utilisé les données sur les mariages d’enfants du recensement de 2011.
La baisse du nombre des mariages précoce en Inde a contribué à une baisse significative des mariages d’enfants dans le monde, indique toujours l’Unicef. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 25 millions de mariages d’enfants ont été empêchés dans le monde ces dix dernières années. Selon les estimations de l’Unicef, 12 millions de filles sont mariées chaque année dans le monde et il faudra faire plus pour que la pratique n’ait plus cours d’ici 2030, conformément aux objectifs de développement durable fixés par les Nations unies.
>>>Plus de détails sur Unicef.fr