Des centaines de personnes sont descendues dans les rues pour protester contre le meurtre de six personnes dans la région. Si deux d’entre eux étaient des militants indépendantistes, les autres victimes seraient de simples civils.
Les affrontements font de nouveau rage dans la région indienne du Cachemire après que l’armée ait tué six personnes, dans la soirée du dimanche 4 mars 2018. En colère, la population a commencé à descendre dans les rues en signe de protestation à ces meurtres.
Des échauffourées ont éclaté entre des jeunes lançant des pierres et des militaires qui eux, lancent du gaz lacrymogène. Les forces armées en viennent même à tirer des billes de plomb pour dissuader les attroupements et les attaques.
À LIRE AUSSI : Congo : affrontements mortels entre éleveurs et fermiers
Selon les précisions apportées par la chaîne ’RFI’, deux des victimes seraient des militants indépendantistes. Ce serait surtout la mort des quatre autres personnes qui ont provoqué l’ire de la population du Cachemire. En effet, les témoignages des familles semblent indiquer qu’il s’agit de jeunes civils qui n’auraient jamais été impliqués dans des activités militantes. De leur côté, les militaires nient tout meurtre d’innocents. D’après eux, les six personnes tuées étaient toutes des terroristes.
Toute enquête indépendante pour tirer le vrai du faux de cette affaire est malheureusement impossible. L’armée indienne bénéficie d’une immunité quasi totale au Cachemire. Dans tous les cas cependant, ces violentes manifestations ont poussé les autorités de cette région indienne à instaurer un couvre-feu partiel. Dans la foulée, les connexions internet mobiles ont également été suspendues et les examens d’états comme le baccalauréat ainsi que ceux d’entrée dans l’administration ont tous été reportés alors qu’ils étaient prévus le lundi 12 mars 2018.
Source : RFI