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Ces cas de suffocation ont été répertoriés lundi soir à Hammouriyé, une partie rebelle de la Ghouta orientale, aux portes de Damas.
Des bombardements du régime syrien sur la partie rebelle de la Ghouta orientale ont causé près de vingt cas de suffocation et de difficultés respiratoires. D’après Rami Abdel Rahmane, directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), 18 cas de suffocation et de difficultés respiratoires ont été dénombrés à Hammouriyé. Cette situation fait suite au lancement d’une roquette par un avion militaire sur cette localité. L’origine de ces malaises n’a pas encore été définie. Pas plus tard que le 25 février, 14 cas de suffocation ont été recensés à Chifouniyé et deux enfants ont été tués.
Depuis ces dernières semaines, le régime syrien est pointé du doigt pour être l’auteur d’attaques présumées au gaz de chlore. Une situation qu’il a plusieurs fois démentie alors que des activistes opposés au régime syrien ont évoqué le recours par Damas à des "gaz toxiques". Le président syrien Bachar al-Assad a d’ailleurs dénoncé ces accusations, "irréalistes" qui ont causé un tollé sur la scène internationale, rapporte le quotidien 20 Minutes. "Cette question (des armes chimiques) fait partie du vocabulaire mensonger de l’Occident" et constitue "un prétexte pour mener des frappes contre l’armée syrienne", a-t-il déclaré dimanche alors que Washington et Paris ont brandi la menace de frappes en Syrie.
Ces nouveaux cas de suffocation se présentent alors que le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a voté lundi une résolution demandant l’ouverture d’une enquête sur le siège de l’enclave rebelle. Depuis le 18 février, 770 personnes ont perdu la vie à la suite d’une offensive aérienne d’une intensité sans précédent menée dans la Ghouta orientale.