Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves le Drian, craint le pire pour la Syrie. La situation ne cesse de se dégrader dans ce pays, a-t-il déploré.
Depuis dimanche, au moins 250 civils, dont environ 60 enfants, ont trouvé la mort dans des bombardements perpétrés par l’armée syrienne sur la Ghouta orientale, un fief rebelle assiégé par le régime Assad depuis 2013. " Si la situation en Syrie ne s’améliore pas et s’il n’y a pas d’élément nouveau, nous allons vers un cataclysme humanitaire ", craint Jean-Yves Le Drian, en s’adressant au Parlement.
En raison de l’urgence de la situation, le ministre des Affaires étrangères se rendra, à la demande du président de la République, Emmanuel Macron, à Moscou et à Téhéran, pays soutenant le président Bachar al-Assad.
Depuis le 5 février, les forces du régime Assad et ses alliés russes n’ont pas cessé de mener des attaques offensives à l’encontre de la Ghouta orientale. Cette dernière est, en effet, l’unique région contrôlée par la rébellion, dans la banlieue de Damas. Les forces loyales au régime du président syrien ont été placées aux abords de la Ghouta afin de mener une importante offensive terrestre.
" À mon sens, le pire est devant nous. Cela est dû au fait que le processus politique est bloqué (...) Tous les éléments sont réunis pour une aggravation de la situation ", a poursuivi Jean-Yves Le Drian.
De son côté, plusieurs branches de l’ONU ont condamné les bombardements de civils contre la Ghouta. Le coordinateur de l’ONU pour l’aide humanitaire en Syrie, Panos Moumtzis, a demandé à ce que ces tueries cessent afin de protéger les 400 000 personnes prises au piège dans ce fief rebelle, où des cas de malnutrition ont été signalés.
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(Source : Le point)