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Deux Indonésiens ont tué un orang-outan, qu’ils ont décapité puis jeté dans la rivière. Ils ont également reconnu avoir tiré dessus à plusieurs reprises.
Les orangs-outans de Bornéo, plus grands singes d’Asie aux côtés des orangs-outans de Sumatra, sont une espèce en "danger critique" et proche de l’extinction, selon l’UICN (Union internationale pour la conservation de la nature).
Les suspects, âgés de 32 ans et 41 ans ont jeté dans une rivière le corps d’un orang-outan qu’ils avaient décapité après lui avoir tiré dessus à plusieurs reprises. Son pelage avait été brûlé sur tout le corps, atteint d’au moins 17 blessures par balles. Les deux hommes ont affirmé aux enquêteurs avoir agi ainsi pour se défendre. "Ils ont eu peur en voyant un animal d’une telle taille venir vers eux", a affirmé une source policière. Les orangs-outans sont dotés de bras très puissants mais ne sont pas connus pour attaquer à moins que leur habitat ne soit menacé.
L’animal mort avait été découvert par un villageois et des images du cadavre flottant près de la rive avaient envahi les réseaux sociaux, suscitant la colère des défenseurs des animaux. Les suspects, tous deux employés dans une plantation de caoutchouc sur l’île de Bornéo partagée entre l’Indonésie, la Malaisie et Brunei, risquent jusqu’à cinq ans de prison.