Trois Françaises, détenues en Irak pour appartenance à une organisation terroriste, risquent la peine de mort. Leurs avocats attendront beaucoup de la France en cas d’une peine capitale.
Selon une source proche de l’enquête, après la chute de Mossoul en juillet, trois Françaises ont été capturées et depuis, ont été enfermées à Bagdad. La première, âgée de 28 ans, est détenue avec sa fille, née sur place. Elle vient de la région lilloise et a quitté avec son mari la France pour l’Irak en 2015. Son avocat Martin Pradel a indiqué que personne ne sait comment elle est détenue ni sa mise en examen.
La seconde répondant au nom de Melina, 27 ans, est originaire de Seine-et-Marne. Elle est également détenue avec son enfant âgé de quelques mois et a quitté, elle aussi, la France en 2015. Par contre, ses trois premiers enfants sont revenus en France, fin décembre.
"Nous attendons de la France, si Melina devait être condamnée à mort, la même intensité de mobilisation que celle qu’elle a déployée ou déploie pour les autres Français condamnés à mort, notamment Serge Atlaoui ", ont insisté ses avocats Me William Bourdon et Vincent Brengarth.
En effet, la diplomatie française a fait beaucoup d’efforts pour éviter la condamnation à mort de Serge Atlaoui en Indonésie. Il a d’ailleurs, été accusé de trafic de drogue et enfermé depuis 2005.
Au micro de BFMTV et RMC, Manuel Valls, ancien Premier ministre français, a déclaré que la France pourra toujours demander à l’État irakien la non-application de cette peine de mort. Par contre, l’Irak étant un pays souverain, demander une telle faveur sera difficile.
"Il fallait éviter que ces djihadistes français rentrent en France, hommes ou femmes, quelle que soit l’issue ", a insisté Valls.
Nous devons éviter que les combattants islamistes en Irak, hommes ou femmes, puissent être extradés et jugés en France. Nous sommes en guerre, il faut être intransigeants et très clairs. #BourdinDirect pic.twitter.com/hVREFKRM4s
— Manuel Valls (@manuelvalls) 23 janvier 2018
" L’Irak est un pays avec un gouvernement légitime, qui a donc toute légitimité pour mettre en œuvre les peines de sa législation ", a rappelé le procureur de la République François Molins.
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(Source : Le Parisien)