Au mois de mai 2017, le « Rançongiciel WannaCry » a infecté environ 300 000 ordinateurs, en quelques heures, dans plus de 150 pays. Le service national de santé du Royaume-Uni a été très touché. Ce lundi, les États-Unis ont accusé la Corée du Nord d’avoir été la source de cette cyberattaque.
L’administration de Donald Trump a accusé, ce lundi 18 décembre, la Corée du Nord d’être à l’origine du virus "WannaCry" qui a attaqué 300 000 ordinateurs dans 150 pays le 12 mai 2017. Dans un texte paru lundi soir par le Wall Street Journal, Tom Bossert, conseiller du président Donald Trump a déclaré que cette attaque a coûté des milliards de dollars. A la suite d’une enquête minutieuse, la maison blanche est sûre que la Corée du Nord est le seul responsable.
Tom Bossert a ajouté que les États-Unis ne sont pas les seuls à le penser, beaucoup de gouvernements et entreprises privés, tels que Royaume-Uni ou Microsoft, ont aussi fait leurs enquêtes et ont débouché sur des auteurs attachés au régime nord-coréen.
Ce conseiller du président Trump a appelé tous les gouvernements et entreprises du monde à coopérer avec Washington afin d’atténuer voire éradiquer le « cyber-risque ».
Des informations ont été volées à l’Agence de sécurité nationale (NSA) américaine quelques mois avant que WannaCry utilise ces failles afin de chiffrer les données et demander une rançon pour les débloquer. Le vol a été perpétré par un groupe de pirates mystérieux appelé « The Shadow Brokers ». WannaCry n’est pas comme les traditionnels rançongiciels, les experts ont remarqué qu’il y a des défauts dans le mécanisme de paiement. Le virus WannaCry se transmet d’ordinateurs à ordinateurs et a touché de grandes entreprises comme Renault. Ces cybercriminels ont pu soutirer environ 140 millions de dollars.
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Cyberattaque : plus de 75 000 victimes recensées dans le monde
En 2014, les États-Unis ont déjà accusé la Corée du Nord d’avoir été à l’origine du piratage visant particulièrement le studio de cinéma « Sony Pictures », quand ce dernier allait sortir un film comédie sur la tentative d’assassinat du leader nord-coréen. Malgré la négation de la Corée du Nord concernant la cyberattaque, en juin dernier, les États-Unis persistent sur la certitude de leur enquête. Selon Washington Post, la NSA a conclu depuis des mois que Pyongyang avait quelques choses avoir avec Wannacry. D’ailleurs, les experts en sécurité informatique ayant étudié le code de Wannacry ont trouvé des similitudes avec celui affectant « Sony Pictures ». Cette enquête, pour lutter contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication, a été ouverte par le parquet de Paris, en France.