L’État islamique reste, malgré leurs défaites en Syrie et en Irak, une menace potentielle pour tous les pays du monde.
L’État islamique ne cesse de faire appel à ses partisans, dans tous les coins du monde, afin de commettre des attentats terroristes et faire aboutir leurs plans macabres. Le spécialiste sur les questions de défense et observateur de référence du conflit irako-syrien, Stéphane Mantoux, s’explique sur l’antenne de France-soir concernant les menaces potentielles émises par la propagande djihadiste. Au début du mois de novembre, un journal appartenant à l’État Islamique (EI) montre une série de photographie avec des informations incitant tous leurs partisans à réaliser des attentats dans le pays où ils sont. Non seulement cette infographie les incite à faire le plus de dégâts possible en utilisant peu de moyens, mais surtout à commettre l’irréparable au nom d’Allah et non pour la gloire. L’EI les conseille de tout mettre en place, ne rien laisser au hasard, faire un plan « B » si le premier est compromis et de tuer en cas de problème.
Depuis plusieurs années, l’État Islamique s’est préparé à la perte de son territoire et à un retour à l’insurrection et au terrorisme. Il est à remarquer que l’EI a déjà acquis l’Irak et la Syrie. Selon le journal hebdomadaire n°101 d’al-Naba de l’EI, le groupe djihadiste annonce qu’il faut, désormais, passer à l’insurrection « nikaya » ou à la guerre d’usure afin d’épuiser l’ennemi. Il a été observé que cette organisation n’a plus les moyens conventionnels nécessaires pour ses tactiques. La chute de Raqqa ou la fin des agglomérations telles que Deir Ezzor, Mayadin ou al-Qaïm en témoignent.
Quelques jours après l’anniversaire des attentats de Paris, le groupe pro-EI Al-Wafa affiche une photo menaçant la France d’un nouvel attentat. Hayat Tahrir al-Cham, groupe rebelle et djihadiste de la guerre civile syrienne, vient d’affirmer que des Français viennent de quitter le territoire de l’EI afin de perpétrer des attentats à l’encontre de la France. Une information impossible à vérifier, mais prise au sérieux par les autorités françaises.
Le Vatican est aussi sous la menace de l’organisation qui pense frapper durant les fêtes de Noël. D’ailleurs, un poster du groupe terroriste affiche un bourreau tranchant la tête du pape François. Enfin, en novembre, les chaînes Telegram de l’EI, par le biais d’une vidéo, montrent quelques sites de Londres ravagés par des attentats à la bombe.