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Le soldat qui a fui le régime nord-coréen a été retrouvé avec de nombreux parasites dans le corps, dont un ver de 27 cm.
Grièvement blessé par les balles de ses camarades en traversant la ligne de démarcation qui sépare la péninsule coréenne, un soldat nord-coréen avait également l’intestin grêle plein de parasites. Ce qui rend sa santé plus fragile et ses chances de récupération plus minces.
Au départ, le drame est évité de justesse : un soldat dissident de l’armée nord-coréenne se fait tirer dessus à plusieurs reprises alors qu’il traverse la frontière entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, rapporte BBC News, vendredi 17 novembre. L’homme, blessé mais dans un "état stable", est examiné par des médecins sud-coréens, qui retrouvent dans son corps un "nombre énorme" de vers dans ses intestins.
"Je n’ai jamais rien vu de tel pendant mes vingt ans en tant que médecin", a déclaré le professeur sud-coréen Lee Cook-jong, précisant que le plus long vers prélevé mesurait 27 centimètres. Pour le spécialiste, la présence de ces vers est une preuve rare des conditions de vie en Corée du Nord.
Les êtres humains peuvent attraper ces parasites en mangeant des aliments contaminés, en étant mordus par un animal ou en étant en contact avec un parasite qui pénètre directement dans la peau. Pour les médecins, le transfuge nord-coréen a probablement ingéré des aliments contenant des vers.
"La Corée du Nord utilise encore des excréments humains comme engrais. Si ces excréments ne sont pas traités et sont utilisés sur des légumes destinés à être consommés crus, les parasites peuvent alors pénétrer dans la bouche et les intestins de la personne", décrit la BBC. Si certains vers sont sans danger pour la santé, d’autres peuvent être au contraire "très menaçants", précise le professeur Peter Preiser de l’école de biologie de l’université de Nanyang, à Singapour.
En 2015, des chercheurs avaient déjà estimé le mauvais état de santé des Nord-Coréens à partir de l’examen de plusieurs transfuges.