Deux Palestiniens sont morts samedi après de nouvelles violences au nord de Jérusalem. La France, la Suède et l’Egypte demandent une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
Une semaine après une attaque meurtrière qui a coûté la vie à trois policiers israéliens sur l’esplanade des Mosquées à Jérusalem avant que les trois assaillants ne soient abattus, les troubles ne faiblissent pas en Israël, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Au total, six personnes -trois colons israéliens et trois Palestiniens- ont été tuées et des centaines d’autres blessées vendredi au terme de manifestations, notamment dans la Ville sainte. Samedi, le bilan s’est encore aggravé, après la mort de deux Palestiniens. Les relations diplomatiques entre les deux pays ont par ailleurs été gelées.
Face à cette embrassement, la France, la Suède et l’Egypte ont demandé samedi une réunion d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies. Cette réunion, qui se tiendra lundi, doit permettre de "parler urgemment de la façon dont les appels à la désescalade peuvent être soutenus", a indiqué l’ambassadeur suédois à l’ONU Carl Skau. Cité par le Times of Israel, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, estime que "cet incident a le potentiel pour déclencher de nouvelles violences".
Ce nouvel accès de fièvre fait craindre une reprise de la vague de violences (appelée "intifada des couteaux" par certains médias) qui secoue Israël et les Territoires palestiniens depuis octobre 2015 et qui a coûté la vie à 675 personnes.