SIPA
Une Française partie en Irak pour rejoindre le groupe Etat islamique et retenue par l’armée irakienne, avec ses 4 enfants, demande l’aide de la France. En Irak, les complices du groupe Etat islamique risquent la peine de mort.
Une jeune française de 27 ans était partie rejoindre l’Etat islamique en Irak en 2015. Retenue par l’armée irakienne, elle espère désormais pouvoir être rapatriée en France, arguant qu’elle ne soutenait plus l’Etat islamique, rapporte BFMTV.
Arrêtée et retenue depuis samedi, avec ses quatre enfants en bas âge, par l’armée irakienne, cette mère de famille avait rejoint les rangs de l’EI avec son mari en 2015. Mais, depuis un an, elle clame, qu’elle ne soutient plus l’organisation terroriste et sollicite la France pour rentrer. Après avoir échappé aux bombardements de Mossoul et aux tirs des snipers de Daesh, la voici maintenant plongée dans une angoissante bataille judiciaire. Le père quant à lui n’a pas été arrêté et l’on ignore aujourd’hui ce qu’il devenu. Leur entourage a déjà sollicité les autorités françaises pour envisager un rapatriement.
Selon maître William Bourdon, l’avocat de la Française, elle aurait été menacée par Daesh. "Elle aurait fait l’objet d’un ou deux mariages forcés, voilà ce que l’on sait", affirme-t-il. L’avocat interpelle également l’opinion afin que ce dossier "ne soit pas traité uniquement avec un regard judiciaire". Il ne faudrait pas oublier le côté humain, estime-t-il en faisant référence à "la présence de quatre enfants mineurs et le fait que cette jeune famille a vécu un enfer lors du siège de Mossoul".
Les quatre enfants, visiblement épuisés sur les clichés dénichés par BFMTV, ont entre 5 mois et 6 ans. L’avocat de la Française demande donc aux autorités "de prendre des mesures immédiates pour s’assurer que les enfants sont bien traités et que cette famille puisse retourner vers la France au plus vite". Jusqu’à présent, l’Etat français refuse d’accéder à la demande des avocats, craignant que cette famille perpétue des attentats une fois revenue sur le territoire français. Leur seul conseil : "mettre des bracelets aux enfants avec leur nom pour les identifier plus facilement en cas de décès". A cela, les avocats ont alors dénoncé "une position cynique et une déshumanisation totale", arguant que cette famille ne soutenait plus l’organisation terroriste depuis un an.