La Chine a été placée par les Etats-Unis sur la liste noire en matière de trafic d’êtres humains. Washington reproche à Pékin de ne pas faire suffisamment d’effort pour endiguer le phénomène.
Le rapport annuel sur le trafic d’êtres humains publié mardi 27 juin par l’administration du président américain Donald Trump place la Chine parmi les 23 pays du monde qui "ne font pas d’efforts significatifs" pour contrer le phénomène. Pékin est mis par Washington dans la même liste que Damas et la Corée du Nord, malgré le récent rapprochement entre les deux capitales.
Selon le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson, la Chine n’a pas adopté des mesures pour mettre fin à la complicité entre des responsables locaux et des trafiquants d’êtres humains, y compris et surtout des travailleurs forcés nord-coréens installés de force dans le pays. Grâce à ces travailleurs forcés envoyés en Chine et en Russie, "la Corée du Nord reçoit des centaines de millions de dollars par an", a-t-il poursuivi. Le cas de la minorité musulmane ouïghoure est également cité dans le rapport.
Peu de temps avant la publication de ce rapport sur le trafic d’êtres humains, Lu Kang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, avait soutenu que son pays combattait résolument le phénomène et qu’il souhaite travailler avec tous les pays intéressés par une collaboration. "La Chine s’oppose avec fermeté aux remarques irresponsables des Etats-Unis", a-t-il lancé.
Les allégations des Américains interviennent au moment où les relations entre Washington et Pékin se réchauffent après avoir connu un coup de froid pendant la campagne présidentielle aux Etats-Unis. Les barrières commerciales entre les deux pays ont alors été levées. Selon la diplomatie américaine, les relations commerciales avec la Chine sont susceptibles d’être entachées par le travail forcé.
Suivre l’actualité de la Chine.