Daesh est pointé du doigt par le Haut-commissariat de l’ONU pour le massacre de 163 personnes qui cherchaient à fuir à l’ouest de la ville de Mossoul le 1er juin dernier. Les corps se trouveraient encore sur les lieux.
Acculé à Mossoul, en Irak et attaqué à Raqqa, en Syrie, Daesh multiplie les exactions à l’encontre des civils. Selon Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-commissaire de l’ONU, qui s’exprimait devant le Conseil de sécurité ce mardi 6 juin, les combattants de l’organisation terroriste ont tué 163 personnes qui voulaient fuir à l’ouest de la ville irakienne contrôlé par les forces gouvernementales.
D’après Zeid Ra’ad Al Hussein, le personnel de l’ONU a rapporté que des corps d’hommes, de femmes et d’enfants irakiens tués par Daesh se trouvaient toujours dans les rues du quartier al-Shira, sur les lieux où ils sont tombés.
Selon le commandement des forces irakiennes appuyées par la coalition internationale, près de 90% de la ville de Mossoul a été repris à Daesh qui semble connaître une défaite totale dans la deuxième ville de l’Irak. Les combats sont d’une violence rare. "Nous sommes parvenus à percer leurs lignes. A un moment il y a eu de fortes pluies. Mais Dieu merci à la fin nous avons été victorieux. Les deux quartiers, celui de la vieille ville et celui du 17-Juillet, sont toujours contrôlés par Daesh, ces deux quartiers seront le tombeau des djihadiste", a déclaré le sergent Mohamed Ali Karim.
La présence d’une importante population de civils dans la vieille ville de Mossoul, qui ont choisi d’y rester ou qui ont été empêchés Daesh de la quitter, complique également l’assaut final pour reprendre la totalité de la ville. Si les frappes aériennes de la coalition ont aidé les forces irakiennes à avancer face aux djihadistes, elles ont aussi fait des victimes civiles qui se compteraient par centaines. Le Pentagone a récemment annoncé que les frappes de la coalition avaient tué 352 civils par erreur depuis 2014 en Irak et en Syrie.
Suivre l’actualité de l’Irak.