L’Arabie saoudite et ses alliés ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar, accusé de soutenir les terroristes islamistes, notamment ceux de l’Etat islamique.
La situation est tendue au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, Bahreïn, puis l’Egypte et le Yémen ont fait l’annonce lundi 5 juin de la rupture entre leurs relations diplomatiques avec le Qatar. Et pour cause : Ryad, Abou Dhabi, Manama et Le Caire reprochent à leur voisin Doha de "soutien au terrorisme". Cette crise diplomatique est la plus grave depuis la création en 1981 du Conseil de coopération du Golfe, réunissant Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman et Qatar.
Selon une information de France Info, le Qatar soutiendrait Al-Qaïda, au groupe Etat islamique et à la confrérie des Frères musulmans. Les diplomates qataris disposent d’un délai de 48 heures pour quitter leurs postes dans le Golfe. Par ailleurs, Ryad a également ordonné la fermeture de ses frontières terrestres, aériennes et maritimes avec Doha. Une mesure qui a été décidée pour assurer la protection de sa sécurité nationale face aux dangers du terrorisme et de l’extrémisme. En outre, les compagnies aériennes Etihad et Flydubai ont déclaré que tous leurs vols vers et en provenance du Qatar seront suspendus.
Le Qatar n’a pas encore réagi à cette annonce, mais la suite sera compliquée notamment avec l’organisation du Mondial 2022 de football. La coalition militaire arabe qui intervient depuis plus de deux ans au Yémen sous commandement saoudien contre les Houthis, des rebelles chiites pro-iraniens, a également pris la décision d’exclure le Qatar. Le ministère des Affaires étrangères du Qatar a confié que ces mesures sont "injustifiées" et "sans fondement". Il a ajouté que c’est totalement inacceptable, car elles marquent "une violation de sa souveraineté".