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Une décision de justice rendue par la Cour de New Delhi permet à une fillette de dix ans, violée à plusieurs reprises par son beau-père et tombée enceinte, de se faire avorter. La loi indienne limite pourtant au minimum les dérogations sur le sujet.
Ce sont les médecins qui ont pris en charge cette petite fille de dix ans victime de viol qui ont demandé à ce qu’elle puisse avorter, rapporte LCI. Leur demande a été acceptée par la Cour de New Delhi. L’auteur du crime, qui eut lieu à plusieurs reprises, n’est autre que le beau-père de la fillette. La victime ne rassemblait pas les conditions légales pour qu’une interruption volontaire de grossesse (IVG) soit pratiquée, mais la mobilisation des médecins a convaincu les juges.
Le beau-père de la fillette a violé cette dernière alors que la mère était au travail. Les sévices qu’elle a subis n’ont été signalés qu’au cours de la 21e semaine de grossesse, alors que la loi indienne n’autorise pas les IVG au-delà de 20 semaines. La seule exception admise par la loi indienne est la mise en danger de la vie ou de la santé de la mère. Les médecins ont donc demandé à la Cour à ce que le cas de la fillette fasse partie des cas exceptionnels et a obtenu gain de cause.
Plusieurs femmes ont saisi la justice indienne ces derniers mois pour demander une autorisation d’IVG au-delà de 21 semaines de grossesse. Certaines se disent victimes de viols ou de traite d’êtres humains. En 2015, une adolescente de 14 ans, victime de viol, a pu bénéficier d’une exception. En Inde, près de 40 000 viols sont enregistrés chaque année, mais les chiffres réels sont largement supérieurs, car de nombreuses victimes choisissent de ne pas porter plainte.
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