Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a présenté un rapport accusant le régime du président syrien Bachar al-Asad d’être à l’origine de l’attaque chimique de Khan Cheikhoun. Les services de renseignement français ont prouvé cinq attaques similaires depuis 2013.
L’attaque chimique sur la localité de Khan Cheikhoum, dans le nord-ouest de la Syrie, a fait 87 victimes, dont 31 enfants, le 4 avril dernier. Le ministre français des Affaires Jean-Marc Ayrault a présenté ce mercredi 26 avril un rapport prouvant l’implication de l’armée du président syrien Bachar al-Assad dans ce drame. "La responsabilité du régime syrien ne fait pas de doute non plus compte tenu du procédé de fabrication du sarin utilisé", a-t-il à l’issue d’un Conseil de Défense, ce mercedi 26 avril.
Le rapport présenté par Jean-Marc Ayrault comprend les résultats des analyses techniques des services de renseignements français. Le document a été rédigé sur la base de prélèvement et d’analyses permettant d’établir que le procédé de fabrication du gaz sarin utilisé dans l’attaque chimique est sensiblement proche de celui développé dans des laboratoires placés sous la direction de Bachar al-Assad. "Cette méthode porte la signature du régime", a ajouté le ministre dont les propos sont rapportés par le site huffingtonpost.fr.
A la lumière de ce rapport et face à "l’horreur" de l’attaque chimique de Khan Cheikhoum et aux violations répétées par le régime de Damas de ses engagements à ne plus utiliser des armes interdites par la communauté internationale, "la France a décidé de partager le document avec ses partenaires engagés dans le dossier syrien", a prévenu Jean-Marc Ayrault. Les services de renseignements français ont déjà prouvé cinq attaques similaires depuis le début de la guerre en Syrie.
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