Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a affirmé que les services de renseignement français apporteraient la preuve de l’implication du régime syrien dans cette frappe chimique à Khan Cheikhoun.
La preuve devrait sortir dans les prochains jours. Paris compte apporter les preuves d’une implication du régime de Bachar al-Assad dans l’attaque chimique survenue dans la ville syrienne de Khan Cheikhoun le 4 avril dernier. Cette frappe a fait au moins 87 morts, dont 31 enfants ainsi que des centaines de blessés. "Nous avons des éléments qui nous permettront de démontrer que le régime a sciemment utilisé l’arme chimique", a déclaré le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault dans le cadre de l’émission Questions d’info diffusée sur LCP, Le Monde et franceinfo.
La responsabilité de ce raid qui a ému la communauté internationale divise encore les parties prenantes. Si les insurgés dénoncent l’utilisation du gaz sarin, un puissant neurotoxique par le régime de Bachar al-Assad, Damas accuse une "fabrication à 100%". Le ministre français des Affaires étrangères a fait savoir l’enquête approfondie menée conjointement par les services de renseignement français et le renseignement militaire. "C’est une question de jours, nous apporterons la preuve que le régime a bien organisé ces frappes", a précisé Jean-Marc Ayrault.
Le ministre français a en outre ajouté que l’organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) continue de mener son enquête. Les experts de cette organisation internationale affiliée à l’ONU ont affirmé l’utilisation de façon "irréfutable" du gaz sarin ou d’une substance similaire dans l’attaque à Khan Cheikhoun. Des conclusions qui rejoignent les analyses menées auparavant par des laboratoires en Turquie et au Royaume-Uni.
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