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Les Etats-Unis se disent de nouveau prêts à intervenir en cas de besoin après l’attaque aux armes chimiques contre des civils attribuée à l’aviation syrienne, cette fois-ci au niveau économique. Moscou n’a pas varié sa position, évoquant une violation de la loi internationale.
Des sanctions économiques sont aussi prévues par les Etats-Unis après l’attaque à l’arme chimique perpétrée contre des civils dans la localité Khan Cheikh, au nord-ouest de la Syrie, jeudi 6 avril. Le bombardement a choqué le monde. "Nous sommes prêts à en faire plus, mais nous espérons que cela ne sera pas nécessaire", a prévenu l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley, devant le Conseil de sécurité des Nations Unies, vendredi 7 avril.
Nikki Haley s’exprimait lors d’une réunion d’urgence du Conseil consacrée à la frappe militaire des Etats-Unis contre le régime du président syrien de Bachar al-Assad. Il s’agit d’une première en six ans de guerre. La frappe a eu lieu trois jours après l’attaque à l’arme chimique contre la ville rebelle de Khan Cheikhoun au nord-ouest du pays de la Syrie.
Vendredi 7 avril, 60 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par deux navires américains en Méditerranée, vers la base aérienne d’al-Chaayrate, dans le centre de la Syrie. L’attaque américaine a provoqué la colère de la Russie, alliée indéfectible de Bachar al-Assad. "Les Etats-Unis ont attaqué le territoire souverain de la Syrie. Nous qualifions cette attaque de violation flagrante de la loi internationale et d’acte d’agression", a déclaré le représentant de Moscou à l’ONU, Vladimir Safronkov.
Bachar al-Assad a quant à lui qualifié les frappes américaines d’"acte idiot et irresponsable", tandis que la France, l’Allemagne et le Royaume-Uni ont plaidé pour leur part en faveur d’une solution politique en Syrie. Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres avait ainsi appelé à la "retenue" et souligné qu’il n’y avait d’autre solution que politique à la guerre qui déchire le pays.
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