En réponse à l’attaque chimique en Syrie attribuée au régime de Bachar al-Assad, les Etats-Unis ont tiré une soixantaine de missiles sur la base aérienne de Shayrat. Des frappes qui ont fait réagir de nombreux dirigeants dans le monde.
Près de 60 missiles américains ont frappé la base syrienne de Shayrat dans la nuit de jeudi à vendredi. Ces frappes américaines sont la réponse à l’attaque chimique attribuée au régime de Bachar al-Assad qui a tué au moins 86 personnes à Khan Cheikhoun. Selon un communiqué de l’armée syrienne lu par un porte-parole à la télévision d’Etat, l’agression flagrante commise par les Etats-Unis ont fait six morts, des blessés et d’importants dégâts matériels. "Tout ce qu’a entrepris l’Amérique n’est qu’un acte idiot et irresponsable, et révèle sa vision à court terme (...) et son aveuglement sur les plans politique et militaire", est-il mentionné dans le communiqué de Damas relayé par Europe1.
A la suite de ces frappes américaines, certains dirigeants du monde ont réagi. Parmi eux, Vladimir Poutine a dénoncé une "agression" contre "un Etat souverain". De leur côté, François Hollande et Angela Merkel condamnent entièrement le fait de donner à Donald Trump le pouvoir solitaire de frapper qui il veut quand il veut. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a quant à lui estimé sur France Info cette frappe est une "clarification" des Etats-Unis et une "condamnation" de Damas.
Les candidats à l’élection présidentielle ont également eu leur mot à dire. Pour Benoît Hamon, Bachar Al-Assad est immédiatement responsable de la riposte décidée par les Etats-Unis. "Je suis un peu étonnée parce que Monsieur Trump avait indiqué à plusieurs reprises qu’il n’entendait plus faire des Etats-Unis les gendarmes du monde et c’est exactement ce qu’il a fait hier", a pour sa part déclaré Marine Le Pen. Le candidat de la droite François Fillon espère que cette riposte américaine n’aboutira pas à une confrontation directe des forces occidentales avec celles de la Russie et de l’Iran. Enfin, le candidat d’En Marche Emmanuel Macron a fait savoir que Bachar Al-Assad est l’ennemi du peuple syrien.