Quarante-deux personnes ont été tuées accidentellement dans une frappe de l’aviation américaine dans le nord de la Syrie. Les Américains expliquent avoir voulu viser une réunion d’Al-Qaida.
La guerre en Syrie continue de faire des victimes innocentes. Quarante-deux personnes ont perdu la vie dans une frappe mal ciblée de l’aviation américaine sur la mosquée Al-Jineh dans la région d’Alep, dans le nord du pays. Les Américains affirment n’avoir pas visé l’édifice religieux, mais un autre bâtiment dans lequel avait lieu un rassemblement d’Al Qaida, situé à environ 15 mètres de là. Le bâtiment en question est toujours debout, d’après le colonel John J. Thomas, porte-parole du Centcom, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient.
Les Etats-Unis avaient déjà annoncé que leurs forces avaient effectué une frappe aérienne sur un rassemblement d’Al-Qaïda en Syrie, jeudi 16 mars, dans la province d’Idlib, tuant plusieurs terroristes. Un peu plus tard dans la journée, le porte-parole du Centcom avait cependant reconnu que la location précise de cette frappe n’était pas claire, mais qu’il s’agissait bien de la même que celle qui avait touché la mosquée du village d’Al-Jineh.
Les Américains ont également annoncé l’ouverture d’une enquête. Sur place, les secours tentaient encore ce vendredi 17 mars d’extraire des personnes bloquées sous les décombres de la mosquée. Plusieurs personnes étaient encore portées disparues. "Nous avons entendu des explosions quand la mosquée a été frappée. C’était juste après la prière, à un moment où en général il y a des cours de religion pour les hommes", a témoigné Abu Muhammed, un habitant du village qui ajoute que certains corps n’étaient pas reconnaissables.
La guerre qui ravage la Syrie est entrée dans sa septième année. Les Russes, alliés du régime du président Bachar al-Assad, et les Turcs, qui soutiennent les rebelles, ont initié un cessez-le-feu depuis décembre 2016, mais les violences perdurent.
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