Depuis le début des conflits en Syrie en 2011, il y a eu recrudescence du nombre d’attaques à l’encontre des établissements sanitaires. Selon une étude de "The Lancet", 814 soignants auraient péri au milieu de ces conflits.
Dans le cadre du conflit syrien, rien n’est épargné, pas même les établissements sanitaires. Une étude publiée ce mercredi 15 mars dans la revue britannique The Lancet précise que les attaques contre les centres de soins locaux se sont intensifiées ces dernières années. Elles sont passées de 91 en 2012 à 199 en 2015. Le nombre de soignants ayant perdu la vie au cours de ce conflit syrien est également inquiétant. Depuis 2011, un total de 814 soignants a été tué. En détail, cela fait 782 soignants décédés entre mars 2011 et septembre 2016, plus 32 morts depuis octobre dernier. Les statistiques dénotent ainsi 32 % de soignants morts sur le total des victimes de ce conflit syrien.
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La revue britannique The Lancet attribue cette intensification des violences contre le personnel médical au gouvernement syrien et à son allié russe. Ces derniers seraient "responsables de 94 % des attaques menées" contre les hôpitaux locaux, d’après l’étude, rapportée par 20 Minutes.
"L’année 2016 a été l’année la plus dangereuse à ce jour pour les professionnels de santé en Syrie", a fait remarquer le docteur Samer Jabbour de l’université américaine de Beyrouth, l’un des auteurs de cette enquête.
Certaines des attaques contre ces établissements hospitaliers sont délibérées et des centaines de soignants ont été soit incarcérés, soit torturés, déplore le spécialiste. "Avec le temps, les attaques sont devenues plus fréquentes, plus évidentes, et s’étendant à des zones géographiques plus vastes", relève Samer Jabbour, rapporté par le Monde. À ce jour, il ne reste plus qu’un médecin pour 7.000 patients dans la partie orientale d’Alep.
Source : 20 Minutes, Le Monde