En Indonésie, des hommes plongent au fond de l’océan Indien pour ramasser de l’étain pour la fabrication de smartphones et de tablettes. L’activité, qui est illégale, est également désastreuse pour l’environnement et fait courir des risques immenses aux plongeurs qui gagnent très peu d’argent.
L’étain est un composant essentiel des smartphones et des tablettes. En Indonésie, des hommes risquent leur vie en plongeant au fond de l’océan Indien pour récupérer ce métal, et ce pour seulement quelques euros par jour. L’activité est illégale et est désastreuse pour l’environnement, en plus d’être fatale à beaucoup de ceux qui la pratiquent.
L’activité se pratique au large des îles de Bangka et Belitung où débute la fabrication de smartphones et de tablettes dont les ventes ne cessent d’augmenter. Un tiers de l’étain dans le monde provient de ces îles de l’est de l’Indonésie qui approvisionnent notamment Apple et Samsung.
"C’est un travail très dangereux, les risques de noyade et d’accidents sont énormes", confie un plongeur, après être remonté à la surface de l’eau avec pour seul équipement des lunettes de plongée et un tube en plastique pour respirer quand il remue le fond de l’océan à la recherche d’étain.
Le boom de la demande de ce métal utilisé pour les soudures d’appareils électroniques incite des particuliers et des pêcheurs à se lancer sans autorisation dans la recherche du minerai, qui rapporte plus que des activités légales. En 2015, l’extraction à petite échelle représente environ 75% de l’étain collecté en Indonésie, selon l’ONG américaine Pact.
L’extraction fait au moins un mort par semaine, selon le Groupe de travail sur l’étain en Indonésie, un collectif qui regroupe des sociétés spécialisées dans l’électronique et l’étain, et des défenseurs de l’environnement.
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