Il y a trois ans, l’avion de Malaysia Airlines qui reliait Kuala Lumpur à Pékin a mystérieusement disparu. Les recherches coordonnées par l’Australie dans l’Océan Indien sont sur le point de prendre fin.
En novembre 2016, le bureau australien de la sécurité des transports (ATSB) a publié le bilan du sommet qui s’est tenu à Canberra avec le groupe des experts internationaux et les représentants des gouvernements chinois, malaisien et australien. L’ATSB avait recommandé de poursuivre les recherches du vol MH370 après la fin de la mission d’exploration actuelle, qui doit achever de sonder 120 000 km carrés de l’Océan Indien début 2017.
Le ministre malaisien des Transports Liow Tiong a annoncé que les recherches entamées il y a près de trois ans dans l’Océan Indien pour tenter de retrouver le MH370 vont bientôt prendre fin. "Nous sommes dans l’étape finale (qui s’achèvera) dans ces deux prochaines semaines", a-t-il précisé. Le ministre garde néanmoins de l’espoir afin que les équipes retrouvent l’avion. La publication d’un rapport final sur les recherches devrait d’abord avoir lieu, explique le ministre sans donner de date. Cela ne signifie pas la fin définitive des recherches, assure toutefois le JACC, l’agence gouvernementale australienne créée pour coordonner l’action de recherche et informer le public, qui assure que "si de nouvelles informations crédibles émergent qui peuvent être utilisées pour identifier l’emplacement précis de l’aéronef, on en tiendra compte pour déterminer les prochaines étapes".
Aucun indice de la présence de l’épave n’a émergé jusqu’ici. Mais une vingtaine de débris découverts sur le littoral de l’Océan Indien au large de l’Afrique de l’Est, loin de la zone de recherche actuelle, ont été identifiés comme appartenant probablement ou certainement au Boeing 777 de Malaysia Airlines. Faute d’explications officielles, des proches de passagers de l’avion disparu ont lancé en décembre une campagne à Madagascar pour tenter de retrouver des débris de l’avion sur le littoral de cette grande île de l’océan Indien, à l’est de l’Afrique. L’association des familles de victimes, Voice 370, a d’ailleurs appelé jeudi les autorités à étendre la zone de recherches actuelle, déterminée à partir d’une hypothèse selon laquelle l’avion n’avait plus personne à ses commandes et qu’il était à court de carburant.