Massacres et tueries, bombes et balles, les habitants de la ville d’Alep vivent depuis quelques années dans le cauchemar. Abdulkafi Alhamdo, un professeur syrien a accepté de partager son désarroi et ses craintes.
Depuis près de six ans, la Syrie est ravagée par une crise qui a tué des centaines de personnes et obligé des milliers d’autres à fuir. La ville d’Alep est devenue le symbole du conflit et le régime de Bachar el Assad poursuit son offensive foudroyante lancée à la mi-novembre. Face au calvaire vécu par la population, Abdulkafi Alhamdo, un professeur syrien évoque le "massacre le plus horrible de notre histoire". "J’espère que vous pourrez faire quelque chose pour les gens d’Alep, ma fille, les autres enfants. Je ne sais juste pas quoi dire, les mots ne sortent pas", a lancé le père de famille en parlant d’un "dernier appel".
Les civils d’Alep ignorent chaque jour ce que demain leur réserve. Ils peuvent mourir dans les bombardements incessants ou ils vont rallier les zones reprises par le régime syrien. "Hier, l’immeuble de la porte à côté s’est effondré. Beaucoup de gens sont morts. Beaucoup de gens sont en train d’être tués et restent dans les rues, les immeubles...", a raconté le professeur sur le récit de BFMTV. Il a ajouté que personne ne peut les venir en aide en plus de l’absence d’hôpitaux et de médicaments.
Avant de reprendre le cours de sa vie, Abdulkafi Alhamdo a adressé un message aux internautes. "Vous ne comprenez pas ce que nous subissons ici", a-t-il déclaré. Le professeur a profité de cette vidéo pour exhorter les citoyens à faire pression sur leurs gouvernements pour que la Russie et la Syrie soient reconnues comme étant les responsables de la crise à Alep. "Ne croyez plus à l’ONU, ne croyez plus à la communauté internationale", a-t-il supplié avant de dire : "Nous ne voulions pas autre chose que la liberté. Ce monde n’aime pas la liberté...".
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