Les autorités turques ont procédé à l’arrestation de plus d’une centaine de membres du principal parti prokurde après l’attentat d’Istanbul revendiqué par un groupe radical kurde. L’attaque, qui eut lieu samedi 10 décembre, a fait au moins 38 morts.
C’est à l’agence progouvernementale Anadolu que l’on doit l’information relayée par BFMTV ce lundi 12 décembre. Plus d’une centaine de membres du principal Parti démocratique des peuples (HDP) ont été arrêtés dimanche 11 décembre par la police, après l’attentat d’Istanbul revendiqué par le groupe radical kurde Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK). Parmi les personnes arrêtées figurent notamment les chefs de section du HDP à Istanbul, Aysel Guzel, et à Ankara, Ibrahim Binici.
L’attentat d’Istanbul a fait au moins 38 morts, dont 30 policiers, et 168 blessés. Il eut lieu samedi 10 décembre dans un quartier historique de la ville, entre la mythique place Taksim et l’ancien palais de Dolmabahçe, sur la rive européenne du canal du Bosphore. La mégalopole turque avait déjà été la cible d’autres attentats cette année. Ankara a décrété un deuil national de trois jours.
Après l’attentat d’Istanbul, les autorités turques ont rapidement bouclé tous les accès au quartier d’un stade où se tenait un match. Des hélicoptères ont été mobilisés pour renforcer la surveillance et des policiers armés de mitraillette quadrillent toujours le secteur. Il s’agit d’une "attaque terroriste qui visait clairement les forces de police antiémeute", a affirmé le vice-Premier ministre turc Numan Kurtulmus.
Depuis le mois de juillet 2015, certains attentats qui ont frappé Istanbul, Ankara et Gaziantep, trois grandes villes de Turquie, ont été revendiquées par Daesh. D’autres l’ont été par des séparatistes kurdes ou des organisations militantes d’extrême gauche.
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