La coalition internationale contre Daesh a éliminé plus de 50 000 combattants de l’organisation terroriste en deux ans, selon un responsable américain de la Défense. Jusqu’ici, les États-Unis se sont montrés discrets quant à la publication de ce type d’information.
Daesh a perdu plus de 50 000 combattants sur les fronts d’Irak et de Syrie depuis 2014, rapporte Le Figaro qui cite le colonel John Dorrian, un haut responsable américain de la Défense. "Ce chiffre veut dire quelque chose, il a un impact sur l’ennemi", ajoute le Pentagone qui s’est montré, jusqu’ici, discret sur les pertes infligées au groupe terroriste.
La prudence des États-Unis quant à ce genre d’information remonte à la guerre du Vietnam, au cours de laquelle les responsables américains ont annoncé régulièrement des pertes énormes chez leur ennemi, avant de finalement perdre la guerre.
Le colonel John Dorrian a souligné que l’ampleur des pertes infligées à Daesh pendant la bataille de Mossoul est de l’ordre de centaines de combattants morts. L’organisation terroriste envoie des jeunes djihadistes inexpérimentés au front, ce qui explique notamment ces chiffres. "Les véhicules piégés utilisés par Daesh Mossoul n’ont plus la même sophistication", a-t-il ajouté.
Les combattants de Daesh utilisent désormais des véhicules traditionnels plutôt que les véhicules blindés qui sont beaucoup plus difficiles à arrêter, selon toujours le colonel John Dorrian. "Leurs ressources commencent à s’épuiser" mais la situation "reste extrêmement dangereuse", a-t-il estimé.
La coalition internationale contre Daesh s’est félicitée d’avoir mené la campagne de frappe "la plus impeccable jamais réalisée", du fait du nombre relativement réduit de victimes civiles par rapport aux précédentes campagnes de bombardement. Elle a mené près de 16 600 frappes sur l’Irak et la Syrie depuis août 2014.
La coalition internationale contre Daesh a également reconnu sa responsabilité dans la mort d’au moins 173 civils en Irak et en Syrie, mais elle est accusée de sous-estimer ce bilan. L’ONG Airwars, basée à Londres, estime ainsi que ses bombes ont tué en réalité plus de 1 900 civils.
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