Washington veut privilégier le dialogue entre les forces turques et les forces kurdes syriennes pour éviter un affrontement dans le Nord de la Syrie.
Alors que les Turcs et les Kurdes syriens sont deux alliés cruciaux de la coalition menée par les États unis, les intérêts sont différents concernant la crise en Syrie. Pour éviter tout affrontement dans le nord de la Syrie entre les deux forces, Washington a joué cette semaine le rôle de médiateur. Il a en effet facilité les discussions communes avec la Turquie, les Forces démocratiques syriennes (FDS, coalition arabo-kurde syrienne) et d’autres partenaires de la coalition pour promouvoir une désescalade dans la région, a indiqué le colonel américain John Dorrian, un porte-parole militaire de la coalition contre l’EI.
Les forces turques et kurdes ont déjà échangé des tirs. "Nous essayons de faire en sorte (...) de maintenir un dialogue qui maintient tout le monde concentré sur la lutte contre l’EI", a indiqué le colonel Dorrian cité par Le Figaro. Les Turcs, arrivés fin août dans le Nord de la Syrie soutenaient les groupes rebelles syriens. Ils menacent aujourd’hui de se diriger vers Minbej, une ville tenue par la coalition arabo-kurde des Forces démocratiques syriennes (FDS) soutenue par la coalition. D’après toujours le porte-parole militaire de la coalition contre l’EI, les FDS recensent désormais "45 000 combattants", dont "13 000 Arabes".
Les États-Unis sont inquiets face à cette situation, alors que les FDS sont considérés comme un de leurs alliés extrêmement précieux. "La plus grande inquiétude des FDS est que les Turcs menacent de les attaquer par derrière", a confié jeudi un responsable militaire américain, une situation pour laquelle ils hésitent à avancer vers Raqa. Il s’agit de la capitale de facto de l’EI en Syrie, mais également le prochain grand objectif de la coalition dans le pays.
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