Environ 150 personnes soignées dans un hôpital de la vieille ville d’Alep dans le nord-ouest de la Syrie ont été évacuées dans la nuit de mercredi 7 décembre. Elles se sont retrouvées prises en tenaille par les combats depuis quelques jours.
Le drame de la ville martyre d’Alep, dans le nord-ouest de la Syrie, où les combats entre les forces du président syrien Bachar al-Assad et les rebelles font rage. Selon le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé que près de 150 civils, des blessés et des personnes nécessitant des soins intensifs ont été évacués de l’hôpital Dal Al Safaa, situé dans la vielle ville dans la nuit de mercredi 7 décembre.
Ces civils se sont retrouvés pris en tenaille dans cette zone depuis plusieurs jours en raison de la violence des combats. Ils ont été évacués lors d’une opération conjointe du CICR et du Croissant rouge arabe syrien, selon les explications de Marianne Gasser, la cheffe de la délégation de la Croix-Rouge présente en Syrie, dont les propos sont rapportés par Le Figaro.
Selon les organisations humanitaires, cette intervention était une urgence absolue, parce que la ligne de front continuait à se rapprocher de l’hôpital. Cent dix-huit patients ont été conduits dans deux hôpitaux et au centre hospitalier universitaire situés dans l’ouest d’Alep. Trente hommes, femmes et enfants ont été transférés dans des centres d’accueil dans la partie occidentale de la ville, ajoute le CICR.
Onze patients sont morts par manque de soins ou ont été tués dans des fusillades avant que les organisations humanitaires puissent leur porter secours "Beaucoup d’entre eux ont besoin d’une attention et de soins particuliers", a ajouté Marianne Gasser, précisant que certains patients étaient handicapés ou souffraient de troubles mentaux.
Le CICR qui a appelé les parties en conflit à cesser les combats pour permettre une intervention humanitaire. La situation à Alep est "catastrophique", selon toujours le CICR. Les forces du président syrien Bachar al-Assad ont pris le contrôle de toutes les zones de la vieille ville d’Alep, d’après l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), précisant que les rebelles avaient désormais perdu les deux tiers des positions qu’ils tenaient.
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