Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a demandé à Washington d’ouvrir les négociations afin de parvenir à un "accord le plus tôt possible" sur la Syrie. Cet appel survient après "la pause humanitaire" à Alep, décidée par Moscou.
Une nouvelle trêve dans le conflit syrien à Alep va-t-elle effectivement avoir lieu entre Washington et Moscou ? Le mercredi 2 novembre, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a appelé les États-Unis à un "accord le plus tôt possible" concernant la Syrie. La veille de cet appel, le Kremlin avait annoncé "une pause humanitaire" à Alep, la deuxième ville syrienne à être au cœur des bombardements aériens. "Il faut que nous nous mettions d’accord, le plus tôt possible serait le mieux", a affirmé Sergueï Lavrov, à l’issue d’entretiens à Athènes avec son homologue grec Nikos Kotzias.
Malgré que ce soit Moscou qui ait fait le premier pas, il n’entend cependant pas céder à toutes les demandes des Américains. "Les États-Unis sont une grande puissance, mais cela ne veut pas dire que nous allons jouer selon leurs règles", a spécifié le ministre des Affaires étrangères russe en faisant référence aux précédents propos du président américain Barack Obama, rapportés par RTL. Sergueï Lavrov espère notamment que les États-Unis puissent trouver le compromis idéal avec la Russie afin de confirmer la trêve humanitaire entre le gouvernement syrien soutenu par Moscou et les forces rebelles appuyées par Washington.
Faisant également allusion aux propos du secrétaire d’État américain John Kerry, Sergueï Lavrov explique la motivation de la Russie à avancer dans cet accord de trêve. "Il avait dit ’quiconque souhaite participer à une solution politique ne doit jamais être lié aux terroristes’", a rappelé Sergueï Lavrov. "Presque un an a passé depuis et nous attendons les résultats de ces propos", a-t-il ajouté. Pour rappel, Washington a accusé Moscou de crimes de guerre dans la région occupée d’Alep. La Russie aurait bombardé aveuglément plusieurs parties où vivaient des civils afin de soutenir l’offensive du gouvernement de Bachar Al-Assad.
Voir plus d’actualités dans le monde