Capture d'écran/Euronews
Onze Érythréennes ont pu être libérées samedi à Syrte en Libye après avoir été sous l’emprise de Daesh. L’une d’elles, violée et vendue par Daesh, a accepté de révéler l’horreur qu’elle a vécue.
Pendant un an et demi, ces onze Érythréennes libérées il y a quelques jours à Syrte en Libye ont vécu un véritable enfer entre les mains de Daesh. Elles ont pu être retrouvées au cours d’une opération menée par les forces gouvernementales pour reprendre la ville au groupe Etat islamique.
Devant les caméras, Misrata, l’une des victimes seulement âgée de 12 ans, a accepté de raconter son cauchemar. "Des hommes de Daesh avaient l’habitude de nous violer et on ne pouvait rien faire. Si on refusait, ils nous attachaient avec des cordes, puis nous violait à nouveau, on était impuissantes", a raconté la jeune fille. "Ils nous faisaient tous ce qu’ils voulaient, ils nous vendaient ou nous menaçaient de nous donner à d’autres. Je priais pour mourir, parce que la mort aurait été beaucoup plus douce que de vivre avec Daesh, c’est pour ça que nous avons sauté du troisième étage de l’immeuble", a-t-elle ajouté sur le récit d’Euronews.
Misrata a été légèrement blessée, tandis que sa mère s’est cassée les jambes. Les forces gouvernementales les ont capturées alors qu’elles tentaient de gagner l’Europe. Selon la jeune fille, elles sont entrées illégalement en Libye en passant par le désert. "Je souhaite que le monde trouve une solution à nos problèmes, nous voulons rejoindre l’Europe pour être en sécurité, et j’espère que si le monde voit nos souffrances, on pourra nous aider", a-t-elle demandé.
Les djihadistes de Daesh combattent dans la ville de Syrte, son bastion en Libye. Depuis son lancement en mai dernier, l’opération de reconquête de la ville a progressé très lentement. Toujours est-il que le pays est en plein chaos malgré la formation d’un gouvernement d’union nationale.
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