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À l’heure où les exactions commises par Daesh pour terroriser les civils autour de Mossoul ont été dénoncées par l’ONU, le président français François Hollande a de son côté mis en avant la nécessité de prévenir les revers de la reconquête de la ville.
Selon les Nations unies, une cinquantaine d’anciens policiers ont été exécutés dimanche dernier par les combattants de Daesh dans la banlieue de Mossoul, le dernier bastion de l’organisation terroriste en Irak. Le village de Safina, également situé à proximité de la ville, a aussi été le théâtre de la politique d’intimidation de l’organisation : une quinzaine de civils y ont été assassinés et leurs corps jetés dans une rivière.
L’ONU a précisé que six hommes avaient été attachés à des voitures et traînés à travers les rues de ce même village de Safina. Il semblerait même que ces hommes étaient des proches d’un chef tribal local opposé à Daesh.
"Ces informations que nous avons reçues sur les actes barbares de l’État islamique ne seront pas les dernières", a déclaré le porte-parole de l’ONU Rupert Colville qui a également demandé à ce que les djihadistes soient traités conformément aux règles du droit international. Ces dernières semaines, des signes de rébellion étaient apparus dans les rues de Mossoul. Des graffitis appelant à la résistance contre Daesh ont notamment été inscrits sur les murs de la ville.
Le chef d’Etat français François Hollande a, de son côté, appelé hier la coalition internationale contre Daesh à anticiper les conséquences de la chute de Mossoul. Il a notamment mis en garde contre le retour des djihadistes étrangers dans leurs pays d’origine ou leur repli en Syrie.
"Si Mossoul tombe, Raqqa sera le dernier bastion de Daesh. Nous devons faire en sorte que Daesh soit détruit et éradiqué partout", a insisté François Hollande. D’après des sources françaises, il y aurait 300 djihadistes français parmi les 5 000 combattants de l’organisation terroriste présents à Mossoul, et autant à Raqqa, en Syrie.
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