La libération de Mossoul s’annonce laborieuse. La coalition annonce un affaiblissement de Daesh, tandis qu’à Paris, la reprise de Raqqa, en Syrie, figure déjà sur l’agenda des ministres de la Défense de la coalition internationale.
Treize ministres de la Défense de la coalition internationale anti-Daesh sont réunis aujourd’hui à Paris autour du ministre français Jean-Yves Le Drian et de son homologue américain Ashton Carter, rapporte Le Figaro. Au centre des discussions figurent bien évidemment la bataille de Mossoul, en Irak, mais la libération de Raqqa, en Syrie se profile déjà à l’horizon. Les combats engagés la semaine dernière pour préparer l’assaut contre Mossoul se déroulent dans le calendrier prévu, affirme-t-on à l’Hôtel de Brienne.
La coalition internationale anti-Daesh n’écarte cependant pas de sérieuses difficultés à venir. Sur la reprise de Mossoul, les représentants des 13 pays envisagent tous les scénarios, entre autres la migration des combattants de l’organisation terroriste et leur résistance "jusqu’à la mort". "S’ils avaient voulu déserter le terrain, ils l’auraient déjà fait. On a plutôt relevé ces derniers jours le transfert de djihadistes, évalués à quelques centaines de la Syrie vers l’Irak", relève-t-on néanmoins au ministère français de la Défense.
Les combats dans Mossoul intra-muros ne commenceront certainement pas avant un mois, et ils recèleront beaucoup de pièges pour la coalition internationale anti-Daesh. En revanche, les dirigeants des 13 pays mettent en avant l’affaiblissement de l’organisation terroriste et la méfiance que suscitent désormais les djihadistes dans une ville à la population hétérogène.
Des actes de résistance clandestins des habitants de Mossoul ont même été relevés. Au-delà du symbole, ce sera une perte majeure pour Daesh qui sera alors privé de ses ressources en Irak, et dont le leadership sera désorganisé. D’où la priorité sur laquelle insiste tout particulièrement dans Jean-Yves Le Drian : aller le plus vite possible pour réduire le temps qui permettrait à Daesh de se réorganiser. D’après Le Figaro, sur les 30 000 à 40 000 djihadistes dans la ville figurent 300 Français.