À l’issue d’une longue rencontre avec le président russe Vladimir Poutine mercredi soir, François Hollande a désigné de "crime de guerre" les bombardements russes. De son côté, Angela Merkel en dénonçait le caractère "inhumain".
Le chef de l’État français et la chancelière allemande n’ont pas exclu mercredi soir des sanctions à l’égard de la Russie à cause des bombardements contre les civils sur la ville d’Alep en Syrie. Cette mesure a été prise à l’issue d’entretiens à Berlin avec le président russe Vladimir Poutine et concernant les deux grands conflits en Ukraine et en Syrie. "Tout ce qui peut être de l’ordre de la menace peut être utile", a indiqué à la presse François Hollande tandis qu’Angela Merkel a appuyé à ses côtés "qu’on ne peut pas se priver de cette option" à la veille d’un sommet de l’Union européenne.
Si François Hollande a désigné les frappes russo-syriennes sur les quartiers de l’est d’Alep comme des "crimes de guerre", Angela Merkel en dénonçait le caractère "inhumain". "Ce qui se passe à Alep est un crime de guerre, la première des exigences c’est la cessation des bombardements par le régime et ses soutiens" russes, a précisé le locataire de l’Élysée cité par Europe1. À son tour, la chancelière allemande a souligné l’urgence d’un cessez-le-feu pour qu’une aide humanitaire d’urgence puisse être apportée aux populations d’Alep.
Dans un point de presse séparé, Vladimir Poutine a déclaré être prêt à prolonger la "pause humanitaire" dans les bombardements sur Alep. "Nous avons fait part de notre intention de prolonger autant que possible, en fonction de la situation réelle sur le terrain, l’arrêt de nos frappes aériennes", a assuré le président russe. Cette décision a été motivée par une constatation de l’intensification des activités des groupes armés à Alep, a-t-il ajouté. À l’issue de ces promesses russes, le couple franco-allemand s’est montré prudemment optimiste. "Nous sortons de cet entretien avec l’impression qu’il peut y avoir une prolongation de la trêve, mais c’est au régime syrien et à la Russie d’en faire la preuve", propos de François Hollande.