Au moins douze personnes ont été tuées lundi soir lors d’un raid aérien qui a touché un convoi humanitaire transportant des vivres. Le secrétaire d’État américain a ouvertement accusé l’aviation dirigée par le président syrien Bachar al-Assad.
La trêve dans la guerre en Syrie s’est terminée dans le sang et les larmes. Au moins douze personnes ont été tuées hier soir dans un raid aérien qui a touché un convoi humanitaire transportant des vivres et du matériel médical dans la province d’Alep. D’autres raids, qui étaient particulièrement intenses, ont également tué au moins 32 civils et fait autant de blessés, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).
Dans la ville d’Alep, six civils, dont un enfant, ont été tués dans ces raids meurtriers. Vingt-deux autres personnes ont perdu la vie dans l’Ouest de la province, dont douze bénévoles du Croissant rouge et conducteurs de camions d’aide humanitaire touchés à Orum al-Koubra, et quatre enfin dans l’Est de la province. Le nombre de blessés dépasse certainement la centaine.
"Nous avons malheureusement reçu une nouvelle dramatique sur une attaque contre une structure du Croix rouge syrien dans la campagne près d’Alep", a déclaré de son côté à Ingy Sedky, porte-parole du Comité international de la Croix rouge. "La situation sur le terrain est très chaotique et nous sommes profondément choqués que des missions et des travailleurs humanitaires aient à souffrir de nouveau de la brutalité de ce conflit", a-t-elle ajouté.
Dans la nuit, l’ONU a confirmé les raids, mais pas leur origine, précisant que 18 des 31 camions avaient été touchés. L’OSDH a accusé les aviations russe et syrienne d’être derrière le raid survenu quelques heures après l’annonce de la fin de la trêve par le régime du président Bachar al-Assad.
En voyage en Arabie Saoudite, le secrétaire d’État américain, John Kerry, a directement accusé Damas : "Les Russes doivent contrôler Assad, qui de toute évidence bombarde sans discriminer, y compris les convois humanitaires", a-t-il dit. Le chef de la diplomatie française, Jean-Marc Ayrault, a également condamné "avec la plus grande fermeté" les raids.