L’infertilité a connu une forte hausse ces dernières années en Iran. Face à ce fléau de la société, les couples sont contraints de jongler avec les tabous pour avoir un enfant par insémination artificielle.
Les experts iraniens estiment que la pollution de l’air et une alimentation de mauvaise qualité sont les principales causes de l’infertilité en forte hausse ces dernières années en Iran. Pour autant, le traitement de la stérilité pose toujours un problème sur les plans religieux et social dans une société en partie conservatrice. Les couples iraniens se trouvent donc dans une difficulté extrême, car les cas d’infertilités ne cessent d’augmenter. "Nous n’avons pas de chiffres précis, mais nous avons noté une multiplication de cas d’infertilité parmi les hommes et les femmes", a déclaré le directeur de la section in vitro dans un hôpital privé cité par L’Express.
Les dignitaires religieux ont interdit l’insémination du sperme autre que celui de son époux directement dans l’utérus d’une femme. Cependant, l’utilisation des ovules d’une autre femme est moins critiquée, même si un "mariage temporaire (sigeh)" est préconisé entre l’homme et la femme qui fait don de ses ovules, pour la durée de l’opération. Par ailleurs, d’autres religieux considèrent que tout ovule fécondé dans un laboratoire a sa propre identité et peut être introduit dans l’utérus.
Les responsables de cliniques à Téhéran ont partagé le même avis sur le fait que la pollution de l’air, le manque d’installations de traitements des eaux et une alimentation de mauvaise qualité sont à l’origine de l’infertilité. Pourtant, les moyens à la disposition de l’Iran sont insuffisants par rapport à la progression de la stérilité. En effet, le pays peut uniquement procéder à 40 000 fécondations in vitro par an. D’autant plus que l’opération est assez coûteuse, car une fécondation in vitro se tarifie à environ 70 millions de rials (environ 1769 euros), soit cinq fois le salaire mensuel d’un employé. Sans compter le fait que les couples doivent faire plusieurs tentatives avant de réussir.
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