SIPA
Dans la nuit du dimanche au lundi 18 juillet, les Turcs sont redescendus dans les rues afin de veiller et riposter en cas de nouvelles attaques putschistes.
Des milliers de Turcs ont encore investi les rues de la grande ville d’Ankara et celles d’Istanbul. Les manifestations de nombreux habitants de la Turquie n’ont quasiment pas cessé depuis la tentative de coup d’État militaire qui a mis à feu et à sang le pays. Le pouvoir du président démocratiquement élu Recep Tayyip Erdogan a failli vaciller selon le site rtbf.be.
Le chef du gouvernement de la Turquie, Binali Yildirim, était venu rendre visite aux manifestants contre la tentative de coup d’État qui a engendré la mort de plus de 290 personnes selon les chiffres officiels. Il a fait une visite surprise sur la place Kizilay dans la nuit du samedi où il a dénoncé le putsch tout en encourageant le peuple turc à continuer de manifester. "Le jour, allons travailler. Le soir, après le travail, poursuivons notre veille sur les places publiques", a-t-il demandé. "Ceux qui attaquent leur propre peuple avec des chars ne peuvent pas être des soldats turcs. Ces gens-là sont des monstres, des terroristes qui ont revêtu l’uniforme militaire et ils en paieront le prix le plus lourd", a-t-il dit par rapport aux mutins qui ont tenté de prendre le pourvoir par la force.
Ankara a estimé que le prédicateur Fetullah Gülen est le cerveau de cette tentative de coup d’État. C’est lui qui aurait tiré les ficelles pour que des officiers et des soldats turcs se révoltent et tentent de s’emparer du pouvoir par la force. L’ex-allié du président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan est actuellement devenu son pire ennemi et l’exécutif estime que c’est lui qui aurait orchestré le putsch. Après cette effrayante tentative de prise de pouvoir, le ministre de la Justice Bekir Bozdag avait annoncé que 6000 personnes étaient en garde à vue depuis la tentative de coup d’État militaire. Par ailleurs, 800 membres des forces spéciales de la police turque sont actuellement mobilisés afin de sécuriser les endroits stratégiques de l’Etat, rapporte le site rtbf.be.
A LIRE AUSSI
Notre dossier sur la Turquie et sur les coups d’état.