Le chef de la diplomatie française est convaincu que le putsch intenté en Turquie et qui a été avorté n’est pas "un chèque blanc" pour le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Lors de son appel à Ankara pour le respect de l’état de droit, Jean-Marc Ayrault, chef de la diplomatie française, a estimé que la tentative de renversement du régime turc actuel n’est pas un "chèque en blanc" au président turc Recep Tayyip Erdogan pour faire des "purges". "Nous voulons que l’état de droit fonctionne pleinement en Turquie", a déclaré le ministre à la chaîne de télévision France 3.
Dans cette interview, Jean-Marc Ayrault a également annoncé la mise en place prochaine d’une réunion de la coalition internationale. Au cours de ce rassemblement qui aura lieu la semaine prochaine à Washington, la France prévoit de poser la question de la fiabilité de la Turquie dans la lutte contre l’État islamique, selon le chef de la diplomatie française. "Il y a des questions qui se posent et nous les poserons. Il y a une part de fiabilité et une part de suspicion, il faut être sincère", explique le ministre.
Cette déclaration fait suite à la demande turque d’intégrer l’Union européenne en échange du fait d’accueillir un certain nombre de migrants sur son territoire. Si elle est prétendante à une intégration dans l’UE, "la Turquie doit se conformer aussi aux règles démocratiques européennes", a rappelé Jean-Marc Ayrault. Il a notamment répété qu’"il ne faut pas faire de purges. Ceux qui ont porté atteinte à la démocratie doivent pouvoir être poursuivis dans le cadre de l’État de droit".
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