Condamné à mort pour avoir tué un policier, Fahd Houssaoui, un Nigérian, a été décapité au sabre. Il s’agit de la 95e exécution en Arabie saoudite depuis le début de l’année, selon un décompte de l’AFP.
Dimanche, une nouvelle décapitation a eu lieu dans la ville de Taëf, au sud-ouest de Riyad, en Arabie Saoudite. L’accusé était un Nigérian répondant au nom de Fahd Houssaoui. Ce dernier était reconnu coupable d’avoir "étranglé et cogné plusieurs fois la tête d’un policier saoudien contre le sol" jusqu’à le tuer, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans un communiqué.
Cette décapitation suscite une fois de plus l’indignation des ONG internationales qui constatent un nombre croissant d’exécutions dans ce royaume ultraconservateur. Vendredi, Amnesty International a prévenu qu’à ce rythme, "l’Arabie saoudite aura mis à mort plus de 100 personnes au cours des six premiers mois de cette année". James Lynch, directeur adjoint d’Amnesty pour le Moyen-Orient et l’Afrique du nord, a déclaré : "Les exécutions en Arabie saoudite augmentent de façon spectaculaire depuis deux ans et cette tendance épouvantable ne montre aucun signe de ralentissement".
Selon l’AFP, l’exécution du Nigérian est la 95ème de la liste. Le 2 janvier, 47 personnes avaient été exécutées en une seule journée pour "terrorisme". En 2015, 153 personnes ont été exécutées en Arabie saoudite. Les autorités saoudiennes invoquent la dissuasion pour justifier la peine de mort, appliquée dans des affaires de terrorisme, de meurtre, de viol, de vol à main armée et de trafic de drogue.
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