Le secrétaire d’État américain John Kerry a évoqué la guerre en Syrie à l’issue d’une rencontre avec l’envoyé spécial de l’ONU, Staffan de Mistura. Il a annoncé qu’il allait appeler son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter du prolongement du cessez-le-feu.
Selon le secrétaire d’État américain John Kerry, qui tente de sauver la trêve en Syrie, la situation en Syrie est "hors de contrôle", même si les bombardements du régime ont baissé d’intensité sur la ville d’Alep, rapporte Europe 1. Il a rencontré à Genève Staffan de Mistura, l’envoyé spécial de l’ONU sur ce pays et a annoncé qu’il va appeler son homologue russe Sergueï Lavrov pour discuter du prolongement du cessez-le-feu.
Le mécanisme pour surveiller le cessez-le-feu en Syrie va être renforcé. John Kerry a annoncé aujourd’hui un accord avec la Russie. D’autres propositions pour remettre en route la trêve vont être discutées ces prochaines heures avec la Russie. "Il y a eu des avancées, mais il est trop tôt pour dévoiler des détails" pour rétablir une trêve dans les régions touchées par des violences, notamment Alep, a-t-il dit aux journalistes.
Staffan de Mistura doit pour sa part se rendre en Russie demain pour rencontrer Sergueï, pour parler du rétablissement du cessez-le-feu, entré en vigueur le 27 février, mais gravement compromis ces derniers jours. Les États-Unis et la Russie sont les initiateurs du processus de paix en Syrie, et Staffan de Mistura a indiqué que si les deux pays ne parviennent pas à s’entendre, il n’est guère probable qu’il y ait des avancées.
Après plusieurs raids et affrontements dans la nuit entre régime syrien et rebelles à Alep, la deuxième ville de Syrie, aucun raid ou tir n’a été entendu depuis le matin dans le secteur rebelle. Des habitants se sont aventurés dans la rue, profitant du calme, et quelques boutiques ont ouvert leurs portes, mais la circulation restait faible. Aucune indication n’a pu être obtenue sur le nombre d’éventuelles victimes. Le 22 avril, plus de 250 civils dont une cinquantaine d’enfants ont été tués depuis la reprise des violences à Alep. La guerre dans ce pays a fait plus de 270 000 morts depuis 2011, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).