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Le sort du président Bachar Al-Assad est une "ligne rouge". C’est ce qu’a affirmé le régime de Damas, samedi, excluant fermement d’aborder cette question avec l’opposition lors des négociations indirectes intersyriennes prévues ce lundi 14 mars à Genève.
Les deux chefs de la délégation de l’opposition syrienne sont arrivés samedi après-midi à Genève pour participer aux pourparlers qui doivent débuter ce lundi 14 mars avec le régime syrien. Le régime a prévenu d’emblée : le gouvernement rejettera toute discussion sur l’avenir du président Bachar Al-Assad, a déclaré le ministre syrien des Affaires étrangères. "Nous ne discuterons pas avec quiconque discutera de la présidence. Bachar est une ligne rouge, la propriété du peuple syrien", a expliqué Walid Mouallem.
Ces nouvelles négociations qui se déroulent sous médiation de l’ONU ont trois objectifs : former un nouveau gouvernement de transition en Syrie, rédiger une nouvelle Constitution et organiser des élections parlementaires et une présidentielle, le tout dans un délai de dix-huit mois.
"Nous considérons que la période de transition doit débuter avec la chute ou la mort de Bachar al-Assad", a déclaré de son côté à deux agences de presse dont l’AFP le négociateur en chef de l’opposition syrienne, le chef rebelle salafiste Mohammed Allouche. Cette transition "ne peut pas commencer avec la présence de ce régime ou avec le chef de ce régime encore en place", a-t-il ajouté au cours d’une interview dans un grand hôtel de Genève.
Le Haut comité des négociations (HCN), rassemblant les groupes clés de l’opposition syrienne, insiste sur la "constitution d’un corps exécutif transitoire doté de tous les pouvoirs exécutifs" et dans lequel le président Bachar al-Assad "n’a pas sa place".