Les ONG alertent les habitants du Japon sur les conséquences sanitaires à long terme qu’a provoquées l’accident nucléaire de Fukushima. "Les retombées de santé publique de Fukushima vont hanter le Japon pendant des années", note un rapport.
Le rapport alarmant publié par PSR et IPPN
"Physicians for social responsability" (PSR) et "International Physicians for the Prevention of Nuclear War" (IPPN) ont publié ce mercredi 9 mars aux États-Unis un rapport pour sensibiliser sur l’énergie nucléaire. À l’intérieur, ils parlent des répercussions sur la santé qu’a engendrées l’accident de Fukushima, au Japon. Selon les informations communiquées, cette catastrophe nucléaire qui a eu lieu le 11 mars 2011 pourrait provoquer 10.000 cancers de plus auprès de la population japonaise. Les radiations qui continuent d’émaner en seraient d’ailleurs la principale cause.
Les enfants, les sauveteurs et le personnel de nettoyage sont touchés
L’étude établie pour militer contre l’énergie nucléaire aurait trouvé ses sources dans les données scientifiques et médicales préalablement existantes. Ces chiffres portent sur les enfants, les personnels ayant participé au nettoyage et les sauveteurs. Il y a également les statistiques démographiques et de santé publique de la population en général qui ont été étudiées de près. Dans le détail, quelque 116 enfants qui se trouvaient dans la préfecture de Fukushima ont été diagnostiqués d’une forme de cancer thyroïdienne agressive ou généralisée. Le rapport précise toutefois que pour une population de cette taille, les statistiques normales n’enregistrent qu’un à cinq cas par an. Du côté du personnel qui a participé à la décontamination nucléaire et des secours, "plus de 25.000 ont subi les doses les plus élevées de radiations avec des risques importants pour leur santé", selon le rapport des ONG.
Tout le Japon est sous la menace nucléaire
Du côté des risques généralisés de santé pour la population japonaise, les doses accrues de radiations aggrave nt la situation. D’après les auteurs du rapport, cela se traduirait par un risque développé de cancers allant de 9.600 à 66.000 cas, sur l’ensemble du Japon. "Les retombées de santé publique de Fukushima vont hanter le Japon pendant des années et cet héritage ne doit pas être poussé sous le tapis par les partisans de l’énergie nucléaire", a déclaré la Dre Catherine Thomasson, coéditrice du rapport et directrice de Physicians for Social Responsibility, comme rapporté par 20 Minutes.
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