Un djihadiste français lié aux attentats de Paris tué en Syrie

La mort de Charaffe al-Mouadan avait été annoncée le 24 décembre dernier par des sources françaises au sein du groupe djihadiste de l’Etat islamique. Ces sources avaient affirmé que le véhicule dans lequel il se trouvait avec d’autres compagnons de guerre, a été touché par un tir ciblé d’un drone. L’information a été confirmée mardi 29 septembre par le colonel Steve Warren, porte-parole de la coalition anti-Etat islamique, selon les informations relayées par Radio France Internationale (RFI).

"Charaffe al Mouadan, un combattant du groupe Etat islamique, a été tué en Syrie dans des frappes de la coalition internationale", a souligné le porte-parole américain. Le jeune homme, âgé de 27 ans, est suspecté d’avoir un lien avec les auteurs des attentats meurtriers à Paris, particulièrement avec Samy Amimour, l’un des kamikazes du Bataclan. Surnommé Abu Souleymane, il était également "lié directement" au djihadiste belge Abdelhamid Abaaoud, instigateur présumé des attentats de Paris. Selon les autorités américaines, Charaffe al Mouadan "préparait activement d’autres attaques".

Parti en Syrie à la fin de l’année 2013, il est l’un des amis d’enfance de Samy Amimour. Ils se sont connus à Drancy (Seine-Saint-Denis) et avaient été mis en examen en octobre 2012 pour association de malfaiteurs en vue de préparer des actes terroristes. Il s’était radicalisé peu de temps avant son départ en Syrie et il ne cachait pas ses intentions et sa détermination. Il considérait notamment qu’il n’y avait pas de civils, pas d’innocents en France et donc que tout le monde pouvait être ciblé.

Figure de la jihadosphère depuis + de 2 ans, Aba Souleymane était encore actif sur Twitter il y a quelques semaines pic.twitter.com/uCAn68LpQm

— David Thomson (@_DavidThomson) 29 Décembre 2015

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